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La dépression  à l'adolescence

 

L’adolescent est étymologiquement « celui qui est en train de grandir » par opposition à l’enfance, de « l’infans : celui qui ne parle pas ».

C’est est un moment de vie complexe où les changements s’opèrent, qu’ils soient physiques mais aussi psychiques, relationnels, comportementaux, etc. Tous ces bouleversements sont loin d’être anodins et il est souvent difficile pour la personne d’être toujours au clair avec ses besoins ou ses désirs. Parfois, la tendance au repli sur soi peut être importante et peut venir témoigner d’une humeur dépressive voir d'un épisode dépressif majeur.

« Dans la plupart des pays européens, environ 30% d’entre eux souffrent d’humeur dépressive et de 4 à 17% de dépression sévère » (Ado, déprimé ou dépressif?, Boulard A. et Leclercq C.). Mais dans le tourbillon qu’est l’adolescence il est parfois difficile de distinguer qu’est ce qui est l’un ou l’autre.

L’humeur dépressive

L’humeur est « une disposition affective de base dont les variations entre une tonalité agréable (pôle du plaisir) et une tonalité désagréable (pôle de la douleur) seraient sous-tendues par une régulation neuro-humorale » (Larousse,2020). Durant l’adolescence, la personne alterne entre des moments de découverte du monde extérieur et des moments de repli sur soi. Les deux sont nécessaires au développement et permettent l’acquisition de compétences et l’apprentissage sur soi. Un dérèglement de l’humeur peut apporter une tendance dépressive, qui vient entraver les apprentissages basiques adolescents.  

 

Les troubles dépressifs

Ils sont catégorisés dans les manuels de psychiatrie tels que le DSM-5 ou la CIM-10. Il a plusieurs types de troubles dépressifs, d’intensités et de symptômes différents.

Les symptômes de l’humeur dépressive ou des troubles dépressifs à l’adolescence peuvent s’exprimer sous plusieurs formes : plaintes somatiques, irritabilité, tristesse importante, solitude, troubles du sommeil, troubles de l’appétit (voir troubles alimentaires), difficultés de concentration, passages à l’acte (actes impulsifs ou de mise en danger), pas de projection dans le futur, idées noires ou idées suicidaires…. Tous ces signes sont à prendre en compte particulièrement s’il y en a plusieurs et s’ils s’inscrivent dans la durée.

L’adolescent.e aura tendance à venir chercher la proximité auprès de ses figures d’attachement afin d’y trouver du réconfort. Il est alors important de pouvoir y répondre en accompagnement le jeune dans ses questionnements et ses émotions, malgré parfois les difficultés de compréhension que les symptômes apportent. Il est aussi envisageable de proposer au jeune qu’est ce qu’il serait possible de faire pour l’aider : lui donner la parole est essentiel afin qu’il puisse exprimer s’il le peut ses ressentis et ses souhaits.

Si les symptômes s'installent sur un temps long et que vous manifestez de l'inquiétude vis à vis de votre adolesent.e, n'hésitez pas à communiquer avec lui.elle sur vos ressentis et à en parler à des professionnels de santé tels que votre médecin généraliste, psychologue ou infirmier.e.s (scolaires par exemple).  Si des idées noires deviennent importantes, et que des idées suicidaires sont verbalisées, contacter votre médecin dans de brefs délais ou aller aux urgences est de rigueur. 

Les différents accompagnements possibles dans la dépression à l'adolescence sont des suivis psychothérapeutiques, d'art thérapie ou autres formes de thérapies, pédopsychiatriques (avec un.e psychiatre en libéral ou en service hospitalier ou clinique), ou bien un temps d'hospitalisation (sur des temps de journées ou sur du temps plein). 

Il est essentiel de prendre en compte le bien être de l'adolescent.e et de lui permettre des soins si cela est nécessaire. Les épisodes dépressifs sont courants à l'adolescence et peuvent ne pas se reproduire dans la vie de l'individu, particulièrement si un accompagnement de soin a été mis en place. 

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